samedi 21 juillet 2018

80km/h sur les routes

80 km/h sur routes : Une mesure qui relève de la « posture politique », et non de la sécurité routière. Si un Français sur quatre semble approuver son action, c’est à coup sûr parce qu’il n’a pas le permis de conduire ou de voiture ou de 2RM. Tous les autres, FFMC en tête, dénoncent cette mesure très peu imaginative et qui n’engage pas les deniers de l’État, comme l’auraient fait la modernisation du réseau ou la formation réelle des conducteurs. Au contraire même, elle va constituer une manne pour remplir ses caisses vides avec le produit des PV qui vont déferler, car comptabilisés au premier kilomètre-heure de dépassement. Il va falloir conduire les yeux écarquillés sur le compteur plutôt que sur la route ou passer à l’un de ces appareils d’alerte qui préviendront utilement de tout dépassement (et dont les ventes « explosent » actuellement). Voilà qui fonde la colère de la FFMC qui mène la lutte contre le « passage en force » du gouvernement.

80 km/h sur routes : Sur quel kilométrage en final ? Loin des 400 000 kilomètres officiellement concernés par la mesure, ce sont bien 1 million de kilomètres hors autoroutes et routes à 3 ou 4 voies à séparation centrale qui seront concernés. Le gouvernement a beau jeu de dire que la différence vient des routes très secondaires, des voies locales, vicinales et autres cantonales, ce sont tout de même les 80 km/h qui y sont appliqués, même si, en certains lieux, leur profil ne permet pas une telle allure.

80 km/h sur routes : Le raté de la modulation. C’est ce qui fonde la grogne des départements qui réclament le droit de moduler les vitesses comme ils l’entendent. Ils ont en effet, depuis que l’État s’est défaussé sur eux, la charge de l’entretien des routes et en connaissent parfaitement les caractéristiques. Tant qu’à changer les panneaux, c’était l’occasion rêvée d’en profiter pour moduler les vitesses en fonction des caractéristiques du lieu, baisser en dessous de 80 km/h à l’approche de points noirs ou relever à 100 km/h lorsque la ligne droite traverse benoîtement la campagne. Trop simple évidemment pour être repris, ce qui dénote bien que le but caché n’est pas celui qu’on croit.

à suivre...